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Végétaliser, la solution de demain !

Les plantes réalisent ce qu'on appelle la photosynthèse. C'est un procédé chimique qui, en présence de rayons solaires, permet de créer de l'oxygène et d'éliminer le gaz carbonique que nous produisons.

La photosynthèse n'est pas la seule vertu que les plantes offrent, il en existe des dizaines d'autres. Découvrez les deux procédés suivants que vous pourrez retrouver au Centre Jardin.

LES ÎLOTS DE CHALEUR

Qu'est ce que c'est ?

Il s’agit d’une aire construite où les températures augmentent de 5 à 10 degrés en été. L’intensité de la différence de température diffère selon les saisons, la météo et les activités humaines. L’augmentation de la température dans un milieu urbain dépend principalement des différentes utilisations du sol. En effet, certains matériaux ont un albédo plus important que d’autres, c'est-à-dire qu'ils réfléchissent davantage les rayonnements solaires. Un faible albédo contribue donc à la formation des îlots de chaleur en milieu urbain. 

 

En effet, certaines surfaces réfléchissent davantage les rayons du soleil que d'autres. On observe sur la photo thermique ci-contre que les zones asphaltées absorbent beaucoup plus la chaleur que les zones végétales. Près de 15°C diffèrent entre les deux types de surface.

Quelles sont les causes d'apparition d'un îlot de chaleur ?

Un îlot de chaleur apparait principalement à cause des émissions de gaz à effet de serre, mais il peut également être dû à plusieurs autres raisons. On peut, par exemple, citer la perte du couvert forestier, l’imperméabilité des matériaux et leurs propriétés thermiques ainsi que la chaleur anthropique (causée par les humains).

Photo tirée de la BNQ - Reducing the Urban Heat Island Effect

Avantages et intérêts 

Le meilleur moyen d'éviter l'apparition d'un îlot de chaleur est de végétaliser les zones construites. La végétation offre des températures plus froides grâce à l’ombrage qu'elle procure. De plus, elle refroidit l’air ambiant grâce à l’évapotranspiration. Par ailleurs, les plantes permettent un maintien de la perméabilité des sols pour l’eau et l’air, la réduction de l’érosion des sols, l'amélioration de la qualité de l’air, la réduction des épisodes de smog, l'absorption du dioxyde de carbone (CO2) et finalement, la filtration des particules en suspension.

Le schéma  ci-dessus représente les différents phénomènes liés aux réflexions des rayonnements solaires en lien avec la présence de végétal. Dans un premier temps, on remarque que la température à la surface d'une zone asphaltée est supérieure à celle de la surface d'une zone végétale, tel que nous l'avons évoqué dans la partie précédente. Dans un second temps, on observe que la présence de végétation réduit la température du sol, car elle absorbe la majorité de l'énergie thermique. Enfin, on observe également que la présence de végétation entraine l'évaporation d'eau du sol et la transpiration des feuilles, ce qui permet à l'air ambiant de se rafraichir. 

Comment réduire un îlot de chaleur ?

La principale méthode pour réduire les îlots de chaleur est la végétalisation. Il suffit de donner aux plantes tous les éléments essentiels dont elles ont besoin pour se développer correctement: de la lumière, de l'espace et de l'eau de bonne qualité. On peut également pailler le sol et créer des buttes de rétention au pied du végétal pour conserver l'humidité, tel que présenté sur le schéma ci-contre. Enfin, il ne faut pas oublier de conserver et protéger les arbres existants !

La végétalisation à la maison !

Pour commencer, il suffit de réduire la taille des stationnements en asphalte et de verdir les surfaces des sols. Veillez à conserver les surfaces vertes et plantez divers types de végétation, en particulier des arbres avec une large canopée. Faites appel à votre imagination en créant des jardins verticaux ou en verdissant vos toits. Songez à aménager des systèmes d’écoulement des eaux pluviales et utilisez des matériaux clairs pour réduire les zones de chaleur !  

 

Photo tirée de la BNQ - Reducing the Urban Heat Island Effect

Voici deux exemples de verdissement de surfaces asphaltées. À gauche, on observe un pavement avec un design qui permet de laisser s'écouler l'eau et de permettre à la végétation d'y pousser tout en gardant les mêmes propriétés de dureté. À droite, il s'agit d'un exemple de verdissement de stationnements dans lesquels la quasi-totalité des surfaces du sol est recouverte de végétal. Ces deux méthodes permettent de réduire l'absorption de rayonnements solaires par le sol et par conséquent réduire les îlots de chaleur.

Photo tirée de la BNQ - Reducing the Urban Heat Island Effect

Photo tirée de la BNQ - Reducing the Urban Heat Island Effect

LA BANDE RIVERAINE

Définition

Une bande riveraine est une ceinture de végétation qui borde les lacs et les cours d’eau. Cette zone joue de nombreux rôles écologiques essentiels au bon fonctionnement de l'écosystème. La végétalisation est un geste simple qui vise à restaurer le couvert végétal en lisière des plans d’eau pour lui redonner ses propriétés bénéfiques.

Les avantages

La végétation riveraine peut :

  • Stabiliser les sols;
  • Procurer de l'ombrage pour limiter la température de l'eau;
  • Procurer des habitats, de la nourriture et des abris à la faune;
  • Améliorer la qualité de l'eau;
  • Créer un écran solaire pour limiter le réchauffement de l'eau;
  • Séquestrer des gaz à effets de serre. 

Les avantages environnementaux qu'elle procure sont indéniables et nombreux. Toutefois, depuis plusieurs décennies, les bandes riveraines subissent des transformations qui nuisent à leur bon fonctionnement. Notamment, certains projets d'aménagement, comme le remblai et l'engazonnement, sont des pratiques courantes en lisière des plans d'eau qui compromettent la pérennité de ceux-ci. Dans cette optique, la végétalisation de la bande riveraine peut contribuer à assurer la santé des plans d'eau pour en garantir une utilisation agréable dans le futur. 

 

 

 

 

 

 

Une bande riveraine fortement perturbée par l'activité humaine. (source photo : RAPPEL)

Amélioration de la bande riveraine chez soi

Deux options principales s'offrent à ceux qui souhaitent embellir la bande riveraine sur leur propriété. 

Option 1: Laisser la nature faire son cours

Cette option consiste à ne plus tondre le gazon et à laisser la végétation s'implanter d'elle-même. Elle ne requiert aucun entretien de la part du propriétaire du terrain. Avec le temps, la composition de la végétation va évoluer pour donner placer à une végétation diverse et adaptée au milieu. Il s'agit d'une option complètement gratuite, sans action nécessaire, qui peut produire des bénéfices environnementaux à long terme considérables.

Option 2: Revégétaliser en plantant des végétaux

Cette option consiste à planter de soi-même (ou par un expert) des végétaux dans la bande riveraine pour créer un nouvel aménagement composé prioritairement d'espèces indigènes, variées et adaptées aux conditions du milieu. Cette option offre des résultats rapides et permet au propriétaire du terrain de choisir quelles plantes il souhaiterait avoir sur son terrain. De plus, plusieurs guides existent pour aider à la décision de quelle végétation choisir. En effet, un aménagement réussi doit choisir des végétaux diversifiés en taille et en espèce qui sont adaptés aux conditions riveraines. 

Le Centre Jardin Dansereau offre plusieurs espèces qui peuvent être utilisées pour la végétalisation des berges :

 

 

  • Aulne rugueux
  • Aulne crispé
  • Amélanchier du Canada
  • Raisin d'ours
  • Aronie noire
  • Céphanlanthe occidental
  • Comptonie voyageuse
  • Cornouillers (plusieurs cultivars)
  • Physocarpe (plusieurs cultivars)
  • Potentille (plusieurs cultivars)
  • Rhododendron du Canada
  • Sumac (plusieurs cultivars)
  • Rosier inerme
  • Ronce odorante
  • Saule (plusieurs cultivars)
  • Myrique baumier
  • Noisetier à long bec
  • Dièreville chèvrefeuille
  • Houx verticillé
  • Génévrier (plusieurs cultivars)
  • Chèvrefeuille (plusieurs cultivars)
  • Vigne vierge
  • Vigne vierge d'Engelmann
  • Sureau (plusieurs cultivars)
  • Spirée à larges feuilles
  • Spirée tomenteuse
  • Symphorine blanche
  • Bleuets (plusieurs cultivars)
  • Canneberges
  • Viorne (plusieurs cultivars)
  • Vigne des rivages

 Bord de chalet avec une bande riveraine naturelle                                         Végétalisation en cours d'une bande riveraine

Source photos: RAPPEL

Information supplémentaire

Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a produit un guide explicatif de la végétalisation de la bande riveraine. Celui-ci est pertinent pour obtenir plus d'informations sur comment procéder et toutes les informations mentionnées précédemment s'y retrouvent. Pour y accéder, cliquez sur le bouton ci-dessous. 

 


Le Répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines au Québec est un guide d'aide à la décision pour le choix des végétaux à utiliser pour les aménagements en milieu riverain. Pour y accéder, cliquez sur le bouton ci-dessous.

Références 

1. Banque de la Normalisation du Québec. (2013). Reducing the Urban Heat Island Effect - Parking Lot Development - Design Guide. https://www.bnq.qc.ca/en/standardization/environment/reducing-the-urban-heat-island-effect.html

2. Ministère du Développement Durable, de l'Environnement et des Parcs. (2011). VÉGÉTALISATION DE LA BANDE RIVERAINE. https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/vegetalisation-bande-riveraine.pdf